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pensée unique - Page 4

  • Canal plus : la machine à faire penser dans le bon sens...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christian Harbulot, cueilli sur le site Les influences et consacré au rôle des médias , et particulièrement de Canal plus, dans la construction de l'idéologie dominante. Fondateur de l'Ecole de guerre économique, Christian Harbulot est notamment l'auteur de La main invisible des puissances (Ellipses, 2007) et le coordonnateur de l'ouvrage collectif Les chemins de la puissance (Tatamis, 2007).

     

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    Canal + : la machine à faire penser dans le bon sens

    Les médias ont longtemps été présentés comme le bouclier de la démocratie. Ce quatrième pouvoir est aujourd’hui touché par des évolutions en apparence contradictoires mais dont l’effet syncrétique aboutit à la prédominance sans partage d’une nouvelle idéologie dominante. La banalisation du métier de journaliste et la baisse tendancielle des revenus de nombreux salariés a modifié la composition sociologique des entreprises de presse. Les élites de droite ont vaqué à d’autres occupations. Amorcée depuis les années 60, la concentration des organes de presse a eu pour effet de restreindre les espaces de pensée et de prise de parole. La dépolitisation générée par la fin de la guerre froide a laissé libre un espace de débat qui a été très vite dominé par un discours sur la démocratie largement alimenté par les références culturelles américaines.

    Au début du XXIe siècle, la société de l’information est devenue une société du spectacle informative comme le décrit si bien l’ouvrage d’Ollivier Pourriol (On/Off, NiL, 2013) sur le système Canal Plus. Son témoignage dans l’émission Répliques diffusé le 25 mai dernier sur France Culture est lourd de sens. Derrière le côté branché de la chaîne transparaît une machine à faire penser dans le bon sens qui ne fait plus du tout sourire. Derrière la pseudo spontanéité des animateurs vedettes de Canal Plus se cachent un petit groupe de faiseurs d’opinion dont le comportement est dicté par d’autres motivations que l’envie de distraire les bobos parisiens ou les jeunes de banlieue de l’hexagone jusqu’au Maghreb. De facto, ils participent à la construction d’une idéologie dominante qui ne laisse aucun espace à la contestation de leur vision décontractée du monde et de la société.

    Le traitement du phénomène de la Manif pour tous a sur ce point une valeur démonstrative assez étonnante En Mai 68, les radios périphériques assurèrent pendant quelque temps une contre- information sur les manifestations de rue. C’était temps de l’ORTF où l’information était officiellement sous le contrôle du pouvoir en place. En mai 2013, il faut se replier sur la petite station radio Notre Dame pour sortir du discours hégémonique de la parole médiatique ambiante, c’est-à-dire avoir un autre son de cloche sur ce qui se passe réellement dans la rue et sur le débat en cours ! Etrange retournement de situation qui gomme les points de détail comme par exemple les cars de manifestants refoulés par des forces de police sur certaines aires de péage d’autoroutes ou le flicage grossier des fils de militaires sur demande de l’autorité politique qui cherche à mesurer l’amplitude de cette nouvelle forme de contestation au sein des armées.

    Mais il existe derrière ce rideau de fumée idéologique une autre société de l’information que le gouvernement actuel et le monde médiatique ne contrôlent pas : l’espace de parole créé par le biais d’Internet. Si les médias symbolisés par la culture Canal Plus se présentent comme les défenseurs du temple cathodique de la démocratie, les internautes sont en train de devenir les garants d’une nouvelle forme de liberté d’expression.

    Christian Harbulot (Les influences, 2 juin 2013)

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  • La police de la pensée : voilà l'ennemi !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur le site de Polémia et consacré à l'ennemi à abattre : la police de la pensée incarnée par les médias du système...

     

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    Loi Taubira : la police de la pensée, voilà l’ennemi !

    Scène d’anthologie, mardi 23 avril 2013, place des Invalides, à l’issue de la manifestation contre la loi Taubira : Une jeunesse ardente prend à partie des journalistes (?) de Canal+ qui courent se réfugier derrière les CRS. Difficile de mieux souligner l’alliance des médias et du pouvoir. La connivence entre la police de la pensée et la police tout court, comme dans les régimes totalitaires les plus perfectionnés. Jean-Yves Le Gallou fait le point sur les responsabilités des médias dans la loi Taubira.

     

    1-Faire accepter la loi Taubira dans l’opinion n’est pas une mince affaire.

    Il s’agit, selon Madame Taubira, d’un « changement de civilisation » – en tout cas d’une rupture avec les traditions millénaires du mariage, chrétien bien sûr, mais aussi romain. Le tout pour complaire à la minorité d’une minorité : 100.000 couples homosexuels, 10.000 enfants vivant dans ces couples (1 pour 10.000 enfants). Pourtant, selon la tradition républicaine la loi traite des affaires générales, pas des cas particuliers. Et l’Etat n’est pas responsable du bonheur privé. Et « on ne change pas la société par décret » (Crozier), ni la civilisation par la loi.

    2-Pour imposer à l’opinion la loi Taubira et le mariage homosexuel, il a donc fallu un intense effort de persuasion

    Bien plus que le gouvernement ce sont les médias qui s’en sont chargés : des médias qui, en l’occurrence, n’ont pas été des moyens d’information mais des organes de propagande. Tous les instruments de la désinformation ont été utilisés.

    3-Et d’abord la novlangue

    Les médias ont complaisamment relayé l’appellation de « mariage pour tous », changeant ainsi le sens du mot « mariage » initialement défini comme l’union d’un homme et d’une femme. Au demeurant, le mariage pour tous – au nom de l’amour – ne sera pas pour tous : on ne sache pas que le père pourra épouser la fille, la mère, le fils, ou le frère, le frère !

    4-La séquence émotion ensuite

    Le jour où la loi Taubira fut présentée en conseil des ministres Le Parisien fit toute sa une sur « Raphaëlle heureuse avec deux mamans ». Pourquoi un tel choix ? « Jérémie étouffée par deux mères abusives » aurait été un sujet ni plus ni moins anecdotique.

    5-Le syllogisme diabolisant

    L’homophobie est un délit. Etre contre le mariage des homosexuels, c’est de l’homophobie. Donc ceux qui sont contre la loi Taubira sont des délinquants et des salauds. Ainsi les adversaires de la loi sont en permanence mis en accusation dans les médias par une rhétorique culpabilisante.

    6-Le débat déséquilibré

    L’un des premiers débats eut lieu sur Direct 8 : cinq harpies favorables à la loi Taubira – dont Ferrari, Bachelot et Pulvar – mirent sur le gril un maire rural, défenseur du mariage d’un homme et d’une femme et passant pour la première fois à la télévision. Dans un tel combat inégal le malheureux fut pulvarisé !

    7-Le faux débat

    Autre variante du débat biaisé : le faux débat, le débat entre compères d’accord sur l’essentiel. C’est la spécialité des matinales radiophoniques : L’Express contre Le Point, Le Nouvel Observateur contre Marianne.

    8-Les fausses fenêtres

    Mettre sur le même plan et hors de tout contexte des événements radicalement différents. France Info présenta ainsi les événements du dimanche 23 avril 2013 :

    • -Manifestation des anti Taubira : 270.000 personnes selon les organisateurs, 45.000 selon la police, soit six fois moins (sous-entendu, ils n’étaient pas bien nombreux…) ;

    • -Manifestation pro mariage gay : la Place de la Bastille, « noire de monde » ; pas mal avec 3.500 personnes (toujours selon la police), cela fait une personne pour 10 mètres carrés. Noir de monde, vous dis-je !

    • -Et, dans la foulée, la répétition des « quatre agressions homophobes » des quinze derniers jours.

    9-Orchestration et sidération

    Chaque jour en France 1.000 plaintes pour violences contre des personnes sont déposées, soit 15.000 tous les quinze jours. Bien peu de ces agressions sont médiatisées. Mais les quatre agressions – en deux semaines d’avril 2013 – dont se déclarèrent victimes des couples homosexuels ou des bars gays firent l’objet de répétitions en boucle et sur tous les médias dans le but de sidérer l’opinion.

    10-La technique du bon vieux bobard

    Dans trois cas sur quatre (à Paris, Bordeaux ou Nice), le caractère homophobe des agressions reste à démontrer : à Paris et à Bordeaux, les victimes des contusions ignorant tout d’agresseurs qui n’ont pas revendiqué leurs actes ; à Nice, c’est le caractère… francophobe de l’agression commise par des étrangers qui ne fait aucun doute. La prudence s’imposait donc. D’autant qu’en 2004 la prétendue agression homophobe hypermédiatisée de Sébastien Nouchet s’est révélée une supercherie – une supercherie qui a tout de même permis le vote de la loi Perben criminalisant « l’homophobie ». Le bobard médiatique est un puissant adjuvant législatif !

    Savoir retirer une loi

    En 1968, le gouvernement Pompidou renonça à la loi Peyrefitte de réforme des universités. En 1986, le gouvernement Chirac renonça aux lois Devaquet (université) et Chalandon (code de la nationalité). En 1994, le gouvernement Balladur accepta de vider de tout contenu la réforme de la loi Falloux. En 2006, le gouvernement Villepin renonça au CPE (Contrat première embauche).

    Pourtant il y eut alors moins de manifestants dans les rues et (sauf en 1968) moins de contestations dans l’ensemble du pays. Comment se fait-il donc que le gouvernement actuel n’envisage pas de renoncer à la loi Taubira ?

    Loi Taubira ? Un effet de la tyrannie médiatique

    L’explication est simple : la loi Taubira est soutenue par le premier pouvoir, le pouvoir médiatique, le pouvoir sur les esprits. Si Hollande renonçait à la défendre, son geste d’apaisement serait interprété comme une trahison par la classe médiatique ; car les valeurs cosmopolites qu’elle porte la conduisent à promouvoir la dénaturation du mariage. Il est donc normal que les journalistes se sentent plus proches (dans la narration des incidents comme dans les comptages des manifestants) des CRS que des manifestants car les CRS défendent un pouvoir qui est sous l’influence directe des médias. Pour les médias la police est sympa lorsqu’elle est mise au service de la police de la pensée.

    Contester de manière ludique et pédagogique le pouvoir médiatique

    La question qui se pose est donc la suivante : le temps n’est–il pas venu de s’attaquer à ce qui est, au-delà des apparences, le premier pouvoir, le pouvoir médiatique ?

    Et d’inventer des formes nouvelles de contestation aussi ludiques que pédagogiques.

    Le Mur de Berlin est tombé, le mur des médias tombera. A condition de s’en occuper…

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 2 mai 2013)

     

    Précisions. Certains journaux («Le Figaro», «Valeurs actuelles») ont fait preuve d’un certain pluralisme dans l’information, y compris sur les querelles de chiffres. De leur côté, certaines chaînes d’infos (BFM TV par exemple) se sont efforcées de couvrir largement les événements.
    En revanche Canal+ n’est pas une chaîne d’infos c’est de la haine sans infos.
    Dans la lutte contre la tyrannie médiatique, il est permis de choisir ses cibles avec discernement.

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  • Jean-Yves Le Gallou et la tyrannie médiatique...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Jean-Yves Le Gallou à ProRussia.tv à l'occasion de la sortie de son essai La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013).

     

     

     

     

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  • Médias : la grande illusion...

    Les éditions Jean-Claude Gawsewitch publient cette semaine Médias : la grande illusion, un essai de Jean-Jacques Cros. Longtemps journaliste politique sur France 3, Jean-Jacques Cros a récemment pris sa retraite et révèle le dessous des cartes dans les médias...

     

     

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    " Comment les médias vous trompent ! Les médias ne montrent pas la réalité. Ils donnent juste l’illusion d’être informés. Si ce décalage entre la réalité vécue et la réalité montrée peut s’expliquer par les habitudes, pressions et contraintes que subissent les médias, il accentue la méfiance des Français à l’encontre de ceux qui sont censés les informer. Et pourtant, les journalistes, eux, estiment qu’ils font leur travail ! Alors, pourquoi ce divorce ? Dans cet ouvrage « coup de gueule », écrit par un journaliste, grand reporter à France Télévision, sont mis en accusation les pouvoirs de l’Etat et des propriétaires mais aussi les dictatures de la publicité et du marketing. L’auteur dénonce également les mœurs d’une profession malaimée et démontre le conformisme affligeant dans le choix de l’information diffusée. Décryptant notamment les conséquences sur le pluralisme et l’information de la réforme de France Télévision prévue pour janvier 2013, le résultat de la marchandisation croissante des sources d’information ou encore les effets de « l’info-spectacle », l’auteur montre combien l’effet manipulatoire des médias, inévitable, peut représenter un risque pour notre société. Afin de devenir des « consommateurs de médias » alertes et responsables, les citoyens doivent donc décoder ce que les médias donnent à voir. Les médias ne sont pas une fenêtre sur le monde, mais seulement le monde vu au travers d’une lucarne. "

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  • Les Bobards d'or 2013...

    La Fondation Polémia organise la quatrième édition de la cérémonie des Bobards d'or le mardi 19 mars 2013, à Paris, 8 rue d'Athènes.

    Cette cérémonie est destinée à récompenser les meilleurs des  journalistes, les meilleurs professionnels des médias, ceux qui n’hésitent pas à mentir délibérément pour défendre le politiquement correct, pour servir la cause de leurs employeurs, oligarques de la finance, pour vanter l’idéologie dominante, le libre-échange, la rupture des traditions et de notre culture ancestrale, la désintégration et la dénaturation de la société française…

    Vous pouvez découvrir des informations sur les candidats en lice sur le site de la cérémonie : Bobards d'or 2013


    19 mars 2013 : 4ème édition des "Bobards d'Or" par MrPierreLegrand

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  • Jean-Yves Le Gallou à propos de "La tyrannie médiatique"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la présentation par Jean-Yves Le Gallou de son nouveau livre, La tyrannie médiatique, qui paraît cette semaine aux éditions Via Romana.

    La tyrannie médiatique de Jean-Yves Le Gallou peut être commandé dès maintenant aux éditions VIA ROMANA, 5 rue du Maréchal-Joffre – 78000 Versailles – 06 87 53 96 45, ou à Polémia 60 ter rue Jean-Jacques-Rousseau – 92500 Rueil-Malmaison, 01 47 49 74 16, au prix de 23 euros, franco de port.

     


    Jean-Yves Le Gallou : "La Tyrannie Médiatique" par MrPierreLegrand

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